jeudi 17 octobre 2013

quand Laetitia écrit ... MERCI Laetitia


Nadine Vergues Sa vie est un magnificat

Elle a dit oui à un coteau pelé en lisière des Grands Causses, elle en a fait un lieu d’accueil, un lieu d’espoir, un lieu de vie, un petit paradis.
Elle a dit oui à une vieille bergerie oubliée des hommes, oubliée des ans, battue par les vents, elle en a fait son atelier immense et lumineux; Ici le temps et les valeurs s’inversent. Quand, pressé, bouleversé, stressé, vous le traversez, vous retrouvez l’âme paisible et posée des vieux bergers qui savent goûter l’instant, accepter l’éphémère des saisons, savourer le fruit de la moisson.
A contrario, quand elle y reçoit, comme des invités choisis, quelques matériaux laissés de côté par nos industries d’aujourd’hui, des morceaux mis au rebut parce que trop petits, mal protégés ou tout simplement oubliés au fond d’un hangar, elle les entoure de beaux objets du passé, témoins de l’ingéniosité, de la beauté, de la bonté de ceux qui nous ont précédés. Puis elle y pose son regard. Son regard qui dit oui. Oui à l’accueil, oui à l’espoir, oui à la vie. Et c’est un futur impensable et magnifique qu’elle offre à la matière rejetée, si celle-ci lui fait confiance, dans ce mouvement à la fois spirituel et matériel, physique et intellectuel, fulgurant et patient qu’est l’œuvre de création par laquelle, humblement, dans un repli du temps enfoui au cœur du quotidien, elle transfigure !
Oui, elle transfigure, à la fois créature et créateur, elle transfigure textiles et métaux, rejets de feutres et fin de rouleaux. Après parfois de longs et beaux dessins préparatoires, armée de fers à souder, de machines à poinçonner, à découper, à transpercer, à chauffer, elle détaille, elle entaille, elle détoure, elle entoure, elle assemble, elle rassemble, elle coud, elle en découd et elle recoud, elle soude, elle fond, et sous les coups de ses coudes les miracles se font… Métamorphes inclassables, incassables et délicats, tableaux sculptés dans la matière, assemblages de formes qui se souviennent de l’humanité de leur créatrice, foule de visages sans masques dont le regard, intense et intérieur, nous respecte et nous dit « choisis ! ». Choisis ton coteau, choisis ta bergerie, choisis ton espoir, choisis ta vie. Et si tu m’y accueille, je serai l’invité, celui qui nous réjouit, celui qui dit Merci. Alors, si une œuvre de Nadine Vergues pose son regard sur vous, dites-lui, de tout l’amour de l’être qui en vous est touché, dites-lui « Oui » !
Laetitia Crahay, Ze Art Galerie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire